2 octobre 2007

Pierre Lapointe : au pays des fleurs de ma transe

Je suis toute fluffly. Je suis sur mon nuage. J’ai assisté au spectacle de Pierre Lapointe ce soir… Maintenant que tout le monde est rentré chez-lui sain et sauf, je peux enfin vivre ma bulle. Et c’est en vous écrivant quelques impressions et réminiscences spontanées que je vais le faire.

Quand Pierre est entré sur scène après une pièce instrumentale, j’étais contente : comme lorsqu’on retrouve un ami qu’on avait perdu de vue. Il semblait en forme et sa voix était limpide, enveloppante. J’étais curieuse d’entendre les pièces qu’il avait choisies de nous présenter. Selon l’ordre de ma mémoire : Debout sur ma tête, 2 par 2, Tel un seul homme, Reine Émilie,Place des Abbesses, Columbarium, La forêt des mals-aimés, Qu’en est-il de la chance?, Tous les visages (dans un arrangement « Ariane moffatien » qui m’a BEAUCOUP plus.. moi qui n’ai jamais vraiment accroché sur cette chanson), Nous n’irons pas, Au nom des cieux galvanisés, 27-100 rue des Partances et De Glace.

Fidèle à lui-même, il a été drôle et sympathiquement taquin. Il s’est lancé dans des monologues de quelques minutes et nous avions tous un sourire d’esquisser sur nos visages. Il a évidemment profité de la présentation des musiciens pour plaisanter un peu à leur sujet. Comme toujours, on sentait une belle complicité entre eux et ils ont été fantastiques.

Pierre a aussi, selon son expression, sorti des chansons des boules à mittes, dont Petite Fille laide (voix et guitare), La maison où j’ai grandi de Françoise Hardy ainsi qu’une superbe interprétation de Les uns contre les autres. C’était senti et sensible. Pour présenter Petite fille laide – qu’il dédiait auparavant à Céline Dion, Marie-Hélène Thibert ou Marie-Mai), notre mal-aimé favori est revenu sur ses déclarations antérieures concernant la star académie (trop commercial et formaté) et sans les renier, a dit que les participants avaient bien raison parce que « C’est là qu’est le cash! » J’ai trouvé cette affirmation particulièrement drôle.

Mais, surtout, le clou de la soirée : la chanson inédite. Avant de la chanter Pierre a demandé au public de ne pas filmer ou enregistrer la chanson pour la mettre sur internet parce qu’il y avait des répercussions plus graves et complexes que celles qu’on pensait qui pouvait en résulter. Mais là, je lis presque dans vos pensées « mais de quoi qu’a parle la ******* toune? ». Hum. Dur à dire. Mettons que certains facteurs environnants ont nuit à ma concentration. Si j’ai bien compris, et n’hésitez pas à me corriger si je suis fautive, la chanson parle d’un homme qui sort avec un bisexuel. Ce dernier est épris d’une femme, ce qui fait de la peine à l’homme qui dit que son problème c’est que son cœur lui appartient. Chanson SUPER touchante. Pierre n’est pas certain de l’enregistrer. Deux personnes dans la salle lui ont crié de l’endisquer, ce que je souhaite de tout mon petit cœur! (Pierre, si tu me lis, entends ma supplique et mets la chanson sur ton prochain CD pour l’amour du ciel!) Pourquoi? Parce que c’est une superbe chanson, parce que j’aimerais que tout le monde puisse l’entendre et enfin parce que j’aimerais égoïstement l’entendre dans un environnement propice. À ma surprise, Pierre n’a pas interprété Pointant le Nord.

Quand je vais voir Pierre, j’aime observer discrètement (avec mes jumelles et des échantillons d’ADN) les personnes autour de moi. Chaque fois, je fais le même constat : des gens de tous les âges sont présents et heureux d’y être. J’ai vu une mamie qui avait manifestement des problèmes de dos se dandiner sur deux par deux, une gamine fascinée par Tel un seul homme et la même gamine se trémousser follement (autant qu’on peut le faire à 7-8 ans) sur l’endomètre rebel. Quand on pense que la chanson peut potentiellement parler d’avortement, j’ai trouvé cette image d’une grande poésie.

Enfin, c’est seulement à un spectacle de Pierre que je vois les générations X, Y, Z et A (pour ma p’tite mamie.. elle devait être présente aux débuts de la colonisation en Amérique.. ok. Humour douteux..) se lier et avoir, simultanément, le poing levé!

J’étais littéralement Au pays des fleurs de la transe. Mon extase prit abruptement fin lorsque le rideau est tombé derrière Pierre et les musiciens qui venaient de quitter la scène (après 1 rappel de 2-3 chansons). Les lumières se sont allumées et la transe terminée. Il m’en reste quelques étoiles étiolées au fond du regard.

Merci Pierre et au plus bientôt possible! (oui oui, plus bientôt… je m’ennuie déjà un peu)

6 commentaires:

Clépétar a dit…

GÉ-NIAL!!

Merci encore pour la procuration billettine!

Marie-Piou a dit…

De nada!

A.B. a dit…

Comme tu le sais, j'ai moi-même assisté à deux concerts de Ti-Pierre (ici et ici). Je comprends tout ton envoûtement. WoW! Je m'auto-envoûte d'ailleurs régulièrement en me tapant quelques-unes de ses pièces au piano. Divin!
J'ai vu les images des concerts que j'ai vus défiler à la lecture de ton billet :o)

Clépétar a dit…

Hey Safwan, moi 'si j'étais à Terrebonne le 22 mai! Moi 'si, moi 'si!
Ben non, je ne recrute pas d'amis sur les blogs des autres là...

A.B. a dit…

@ Clépétar:
Eh! bien, eh! bien... Te rappelles-tu quand il s'est mis à rire de Marie-Chantale Toupin?

Nicole a dit…

Ah enfin une vraie comme moi !!! J'ai vu 8 spectacles de Pierre... Il est exceptionnellement divin. Chez moi, on m'appelle maintenant: Pierrette Lapointe !!! Je suis certaine que tu vas être surprise si tu visites mon site. Bonne route !