10 mars 2010

R.I.P.

Inévitables, les deuils ponctuent notre vie : de la p'tite désillusion à la grande faucheuse. Ces temps-ci, la p'tite désillusion séjourne chez-moi. Sa présence correspond aux critères de compétence de bonne visite : tranquille, prend pas trop de place et elle me laisse dormir le matin. Le hic? Elle ne quitte pas.

Elle est scotchée là.

Sans dire un mot, elle m'interpelle, en me plantant un miroir devant l'visage et, la polissonne, elle «spotte» les points noirs.

Les amitiés boiteuses, conditionnelles.
Les amours amputées
Les bébés avortés avant la conception

Elle aiguise mes oreilles, coud mes lèvres.

Je pourrais la chasser.

Mais, si elle faisait son tour pour développer du meilleur.... un jour.

Je dépose des marguerites sur la sépulture de mes illusions défuntes.
J'enfonce des bulbes de tulipes dans la terre qui les recouvre.

Si vous passez, svp... arrosez-les.

3 commentaires:

Hortensia a dit…

Beau texte, même s'il est tristounet.
J'espère que les petites désillusions seront bientôt remplacées par de nouvelles espérances.

Marie-Piou a dit…

C'est toute mon espérance : qu'elles soient là pour faire de la place à du meilleur. :)

Jigé a dit…

Salut amie et merci du partage. C’est tout à fait par hasard, au gré de mes explorations des blogs, que j’ai atterri ici.

Super intéressant de te lire. De courts textes sans prétention mais vivants. Bravo! (Moi, je suis plutôt philosophique).

NOTE. Mon blog parle de la connaissance de soi. Si le coeur t'en dit, tu es bienvenue.