7 décembre 2008

Faire dur

Je dois aller à la pharmacie. Zéro volonté. Mais il le faut.
J'enfile donc la première veste qui me tombe sous la main... une "belle" (tousse) veste en laine bourgogne avec un capuchon intégré.. et je pars.

Vivant dans une assez petite ville, il est possible que je croise quelqu'un que je connais vaguement...mais pour me consoler, je me dis que les gens de mon âge - contrairement à moi - ont une vie et ne vont pas perdre leur jeunesse dans un Jean Coutu un dimanche midi.

J'arrive dans la pharmacie, souhaitant trouver toute sauf un ami...
É-vi-dem-ment.

Le jour où mes dents ne sont pas plus propres que mes cheveux (comme c'était encore très potable, je me permets de le dire) et où mon capuchon me fait une bosse de quasimodo en spécial sous mon manteau, je croise deux filles du secondaire : je les salue poliment, elles me répondent approximativement... On entend nos penules en groupe, sans nous parler et en évitant les regards des autres (vraiment, les JeanCoutu ont de beaux plafonds, je le confirme).

Ça va être gai au conventum.

À notre défense je reconnais qu'on avait toutes une face d'écoeurer de vivre! è

Le pire c'est que je ne vis même pas dans la honte... c'est p't'être ça vieillir en sagesse.. se moquer du regard des autruis dont on se sacre de... :)

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