1 janvier 2008

Petit bonheur tranquille

J'ai lu quelques blogs ce matin, question de lire les résolutions/souhaits des bloggueurs... et mon doux : pourquoi plusieurs personnes se souhaitent une "ptite vie" , "un p'tit bonheur tranquille"??? Kessé cé ça?

Ce n'est pas des souhaits à faire au monde ça!!! Encore moins une chose à se souhaiter soi-même.
Si tout le monde a une tite vie tranquille, qu'est-ce qu'on va avoir à se raconter l'autre bord?

L'éternité, c'est long.

6 commentaires:

A.B. a dit…

C'est tellement québécois, se souhaiter une «petite vie bien tranquille». Une majorité de Québécois se croiront donc bien toujours nés pour un petit pain. Vraiment, ça me décourage et, chose plus sournoise, ça éveille en moins un certain mépris.
Moi qui ai souhaité à ma famille et à mes amis-es de se permettre d'avoir des rêves fous et, surtout, d'y croire, je me sens comme une blogueuse extraterrestre.

Anonyme a dit…

Souhaiter vivre un « petit bonheur tranquille » ne veut pas nécessairement dire une vie plate. Je suis ce ceux et celles qui aspirent à ce bonheur tranquille, fait d'un quotidien un peu plus paisible que ce que j'ai connu au cours des dernières années... un bonheur simple, loin du conflit et entourée de ceux que j'aime.

Marie-Piou a dit…

@ Safwan: Je comprends ce que tu veux dire...Ce qui me décourage, c'est que la vie devient intéressante quand elle est pleine d'agréables imprévus, de surprise, de riches détours: Une route courbée qui offre la vue sur un tas de paysages différents, voilà ce que je souhaite à tous.

"Une petite vie tranquille", pour moi, ça évoque une image de route droite, un paysage limité : Une espèce de longue traversée de l'Ontario et des prairies. (Je ne pourrai jamais souhaiter ça à quelqu'un.)

@4rine : Je m'aperçois que nous avons des définitions très différentes du bonheur. Après tout, n'y a-t-il pas une définition par personne? Définition qui correspond à où nous en sommes dans nos vies respectives... Une petite vie tranquille manque de chaos créateur à mon goût..C'est mon humble avis..

Anonyme a dit…

Dans la même lignée que Safwan, j'ajouterai que les Québécois abusent du mot "petit" lorsqu'ils s'expriment. René Lévesque a déjà dit une phrase assez éloquente qui illustre bien le problème: "On est peut-être quelque chose comme un grand peuple." On note ici l'hésitation à utiliser franchement le mot "grand". Bah, après tout, il a seulement été fidèle à lui-même dans son obsession d'avoir peur de faire peur. Il n'avait sûrement pas voulu ébranler la partie de population qui se considérait plutôt comme faisant partie d'un petit peuple que d'un grand peuple. *moue désabusée*

Anonyme a dit…

T'as raison, nos définitions sont différentes, probablement en raison de nos parcours de vie, mais je crois qu'on se rejoint quand même parce pour moi aussi la notion « d'agréables imprévus, de surprise, de riches détours: Une route courbée qui offre la vue sur un tas de paysages différents » est importante à mon bonheur. En fait, je crois que le « bonheur tranquille » traduit mal ce que je recherche. Je dirais plutôt que je souhaite l'harmonie dans ma vie, mais aussi des rebondissements (mais pas de pétage de coche de la blonde bordeline de mon ex...). Je n'aspire surtout pas à une longue traversée des Prairies!

A.B. a dit…

En politique, au Québec, les politiciens promettent rarement du changement, ou des changements majeurs et importants; ils souhaitent plutôt «présever les acquis (sociaux)». L'ADQ l'a fait aux dernières élections, mais ça faisait longtemps qu'un parti n'avait pas tenu ce type de discours. Présentement, aux États-Unis, dans les primaires, lorsqu'un candidat promet du changement, les gens de l'auditoire applaudissent. Loin de moi l'idée de citer nos voisins du sud en exemple. Je les trouve assez insipides, nombrilistes et un peu idiots (sauf pour la Californie, Manhattant et Boston...lol). Mais je trouve que la conception du bonheur du Québécois moyen se reflète dans ses idées politiques et que l'idée du «petit» s'y retrouve représentée également.