Quand aller à la caisse devient une aventure...

La semaine dernière, j'ai enfin reçu ma paye des élections fédérales * petite danse de la joie autour du chèque * alors hier j'entrepris donc d'aller déposer le sus-mentionné chèque. Cet événement a mis en lumière une de mes névroses : les guichets automatiques.

Aucune crainte à y retirer de l'argent, mais quand vient le temps d'en déposer, un instant..Je doute. Je ne trust pas la machine. Je veux qu'un vivant dépose le bidou sur mon compte et sous mes yeux. Bref, je suis une matante du guichet. Et en plus, j'ai jamais envie de licher la damnée enveloppe!

Alors, c'était " normal " , hier que je fasse la file avec les autres matantes afin de rencontrer une caissière.

Dans mon coco : "Câlasse, ya ben du monde à la caisse le vendredi à 1h30... ça travaille pas le monde? Peuvent pas tous être en congé, jamais je crèrai".

L'aide sociale + chèque de pension.
Ça expliquait l'affluence de médames à la têtes grises et de coloration jaune-paille-bizarre-qui-donne-l'air-d'un-épouvantail-mais-qui-était-d'adon-pour-Halloween-fack-je-ne-devrais-pas-chialer.
Baon!

Cinq guichets. Un monsieur qui monopolise une caissière.
- oui mais j'ai déposé mon chèque ya 2 jours. j'ai le droit d'avoir mon cash
- non monsieur parce que le chèque est daté du 1er novembre.

La dame a eu beau lui dire sur tous les tons, les rythmes, en variante le registre de langage : le vieux bockait. Et les vieilles dans la files capotaient, se crinquaient... arguant qu'elles n'avaient pas de temps à perdre, que dans 20 minutes la situation serait pareille et que le monsieur avait tort de bocké... et à bout d'arguments, elles m'utilisent et je dirais qu'elles le font, sans vergogne!
Précisons qu'elles sont 3 à râler et que je suis entre le numéro 2 et le numéro 3 des freaks de l'âge d'or....Elles doivent être assez intense sur le faisage de centres de tables en cure-pipe elles! (ok, préjugés, mais j'aime l'image... pis c'est mon blog je fais ce que je veux!)

- médame #1: Pis vous mam'zelle, vous d'vez être tannée.

- Marie tentant de rester Piou : - Un peu.. mais bon c'est comme ça.

- médame #3- Pis là, une jeune femme comme vous, ça doit travailler.. j'espère que vous n'êtes pas en retard

- Marie- tenant- un -chèque-à-la-main et qui a peur de passer pour une BS : J'ai pris congé en fait, alors j'ai encore du temps.

Ça essaye de m'embrigader dans leur rébellion, ce que je décline parce que j'ai des amis et d'autres passe-temps dans la vie.

Pendant ce temps, la file d'attente s'égrenne et on arrive enfin au tour de madame #1. C'est à ce moment que Vieux Bockeux assimile qu'il n'aura pas son argent avant demain et que la vie est ainsi faite. Il commence à ramasser ses choses. Il n'a pas le temps d'amorcer la levée de son postérieur de sa chaise que #1 s'avance, le pousse un peu, l'insulte, ressors ses arguments, se fait tancer par la caissière, et elle conclut sa plaidoirie, brève mais intense,en disant, et je la cite malheureusement : " Pis aik vot' niaisage, tout le monde perd du temps! Cette fille-là (elle me désigne du doigt ) a presque jamais de congé (qu'est-ce que t'en sais ) et faut qu'a perde celui d'aujourd'hui par votre faute!

Vieille bitch!

C'est pas un guichet automatique qui m'aurait fait un coup d'même!
Oh que non!