Marie-Piou la rebelle

Au travail, on a l'air climatisé... À croire que tout le monde est en ménopause : ça fait 2 semaines que j'ai ma veste sur le dos et que je gèle. Sur 25, nous sommes une 10 aine en manches longues.

En sortant pour l'heure du dîner, je vois une " collègue " dont je tairai le nom, mais que je surnommerai le light bright... (ça éclaire pas fort, pas vite, pas longtemps non plus). Light bright, postée près du thermomètre, a le regard vide (Comme d'habitude) et m'interroge :

- Si je pèse sur la flèche du haut, est-ce que je monte la chaleur ou le froid?
- Qu'est-ce que tu veux? Du chaud ou du froid?
- Du chaud...

Alors moi, dans un élan, j'appuie sur la flèche du haut en compulsive... (pour illustrer le pathos de la situation) et lui lance :

- t'es à 27 degrés! Talleur, ça va être la Floride dans la place.
Je quitte précipitamment car on a un 30 minute top chronos pour manger... alors assez perdu de temps!

(...)

Je travaille sur mes exercices lorsque j'entends hurler dans le pas de nuit:

- C'EST QUI QUI A MIS LE CHAUFFAGE À 27??????????????????????????????

Je vois alors la formatrice, les yeux en orbite, le sang sul bord de la yeule et les tempes battant à tout rompre qui cherche le païen qui a OSÉ touché au chauffage...

J'ai fait la seule chose qu'il y avait à faire.....

Regarder à gauche et à droite attendant patiemment que le coupable se dénonce....
Honnêtement, j'avais pris pour acquis que Light Bright allait baisser la chose!

Elle ne devait pas être branchée .... ou ses piles n'étaient pas rechargeables.

(...)

5-10 minutes après l'incident, une amie devenue collègue :

- En tout cas, j'ai ben pratiqué mon Omerta!
- ouais. pis continue!

Malheureusement, mon escalade vers la criminalité en entreprise ne se limita pas au thermomètre... j'ai été voir mes courriels personnels (hotmail) à deux reprises...

Le pire? Je ne vis même pas dans la peur de me faire pogner et de perdre mon job pour cause d'utilisation personnelle d'outils de travail fournis par l'employeur....

J'ai au moins trouvé un avantage aux jobs minables : on n'a pas peur de les perdre!

Demain, qui sait jusqu'où ma débauche m'entraînera?