Une session plus tard, on est lassée des lectures historico-sociologiques sans lien avec notre sujet, mais qu'il faut faire pour amasser des crédits de scolarité.
Un an après, on est dans le dépouillement des sources : parfois écoeurée, parfois enchantée. De découvertes en sclérose au fond de bibliothèques ou de microthèques.
Puis vient : la rédaction.
On pense que le pire est derrière soi. Eh bien bon! Il ne fait que commencer! C'est généralement à cette étape que les illusions du départ (approfondissement de la recherche...) fouttent le camp. On passe des semaines à traquer les mots, les idées, à les aligner sur du papier, à tuer des arbres en faisant imprimer (recto-verso, quand même!) plusieurs versions de chaque chapitre... pour en arriver à se dire :
FUCK! Ça n'a plus de sens! Je vais déposer une insignifiante merde en première version officielle. J'en ai maaaaaarrrrrre!! Au yable le champ de recherche, au yable la " cutitude" des phrases, au yable ce que j'en pense et ce que les autres en pensent également!
Je déclare officiellement être écoeurée.
Vous comprendrez mon possible silence des prochains jours.
3 commentaires:
Ça ne te consolera pas vraiment, j'imagine que tu le sais, mais c'est toujours bon de le répéter: le stade d'écoeurement avancé que tu vis est tout à fait "normal", dans le sens où tous les étudiants en rédaction de mémoire en arrivent là. À force d'avoir le nez dedans, on finit par ne plus avoir aucun recul.
Allez, courage, c'est un mauvais moment à passer, l'important est de maintenir le cap!
Go! Go! Go!
C'est toujours comme ça lorsque tu parles de ton mémoire: j'ai peur à te lire! Je n'ai toujours pas déposé mon sujet. Au se-cours!
Comme tu résume bien le processus! Heureusement que cela a une fin.
Moi aussi j'ai pensé déposer une «insignifiante merde» quand ce n'est tout simplement pas de tout laisser tomber.
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