9 mars 2008

Poussière vs l'hiver

Voici le récit tant attendu de ma dernière tempête!

Réveil à 8 h. Youppi, il n'est pas tard! On doit avancer l'heure. Ah fuck!
Encore enveloppée par la chaleur des draps (et surtout de mon pyj en flanelle : vive le célibat) j'ai été voir l'ampleur des dégâts...

OUF!

En dépit de toute mes stratégies de la veille, l'ennemie était coriace : j'ai ouvert la porte ... Elle était là : blanche, fière, immaculée.. la bitch... Si dense que le motif de la porte était imprimé dedans. Vraiment,

l'hiver était à ma porte!!!!



Quand le motif de la porte est imprimé dans la neige : ce n'est jamais un bon début de journée. Surtout quand tu n'as pas eu la brillante idée de t'acheter des pantalons d'hiver! Je n'avais alors qu'une seule envie : m'étendre sur l'asphalte et me laisser mourir... mais cimonac : y'en avait pu d'asphalte!!!

Découragée et avec une curieuse envie de pleurer (SPM : je le sais maintenant), j'ai appelé mes amis qui vivaient en appartement me disant qu'ils en avaient moins et pourraient peut-être devenir mes bons samaritains du jour. Émilie et Phillipe, ainsi que Val et Francis, m'ont dit: "oui, quand l'entrée aura été déneigée ici. "

J'ai dépris la pelle de la neige et j'entamai mon opération-sauvetage. Mon plan était simple et pratiquement approuvé par les forces armées :
1- me faire un couloir jusqu'à l'entrée.
2- sortir les voitures de l'allée : je les avais stationnées à la queue-leu-leu, très proches les unes des autres pour faciliter les opérations.
3- prendre la neige du "petit corridor qui conduit à l'entrée" et simplement la pousser .
4- Le déneigeur s'occupera du reste!

En une heure, j'avais atteint mon premier objectif. J'étais pleine d'espoir.. ah l'entrée, oh ma libération! Ben non! Je devais continuer de pelleter encore et toujours. J'ai décidé de prendre une petite pause, question de maudire le ciel et l'enfer et de prendre une belle distance critique du genre " tu as la santé, tes parents sont vivants, tes chats aussi même s'ils sont actuellement chez ton ex, tu es née au Québec, t'aurais pu naître en Ontario ou en Éthiopie..." J'ai pris une grande bouffée d'air frais, j'ai ouvert les yeux... et j'ai entendu :

" Hey tit fille, arrête de pelleter : j'arrive avec ma souffleuse."

Ah Normand et sa souffleuse. Normand et sa belle intensité de guerrier du froid. Normand et sa glorieuse goutte de morve au bout du nez.. Normand, je t'aiiiiiiiiime!

J'ai aidé mon valeureux sauveteur à terminer le travail. À 14hres, j'avais terminé... je rentrais donc me vautrer dans un bol, ou deux.. ok TROIS de soupe Lipton!

À 14h30, ça sonne à la porte. Je me demande c'est qui le cave qui OSE perturber ce moment d'intense volupté au cours duquel je me nourris enfin, tout en redécouvrant le concept de " chaleur!". Sur le seuil de la porte, je découvre Val et Francis, avec leur habit d'hiver , leur détermination et leur déception!

- Val : Ben là poussière.. t'as fini?
- Poussière : Je viens juste! Ben entrez, j'ai de la Lipton.
- Val et Francis : Non merci..
- Val , vraiment trop déçue: tsé j'avais amené du chocolat chaud pis toute, j'suis prête là..Atteeeends, je vais au moins te donner un tit sachet de chocolat chaud....

Je ne leur ai pas proposé de pelleter le patio: on a jasé et Valérie et moi avons abouti à la bibliothèque municipale deux fois plutôt qu'une!

Morales de cette histoire :

1- Quand tu restes au Québec, achète-toi des pantalons d'hiver!
2- Les souffleuses, c'est l'fun!

Mais surtout, c'est bon d'avoir des amis. C'est surtout bon d'avoir des amis qui nous lance un sachet de chocolat en poudre par la tête!

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Wow! l'hiver à ta porte: c'est le cas de le dire! Chouette la photo!

Anonyme a dit…

Wow!

Ah, moi, si ça m'était arrivée, je pense que je serais partie à brailler drette là, comme un petit bébé.

Heureusement que t'as des bons amis :)

Marie-Piou a dit…

Oui, vive les amis!!!

Hortensia a dit…

WoW! C'est presque décevant. Moi qui attendait un combat à la vie à la mort; tu l'as remporté les doigts dans le nez et la soupe Lipton dans le bol.;-)
(La photo est vraiment un souvenir impérissable de cet hiver qui n'en finit plus de neiger.)