C'est la deuxième définition que je retiens ici, la plus courante à mon avis.
Trop souvent, la vulgarité est associée aux femmes et à leur sexualité/sexualisation.(Encore là, tout est relatif...mais présupposons que les exemples sont généralement reconnus comme étant représentatifs de la vulgarité)La vulgarité n'est pas l'apanage exclusif de la fille de joie de la Catherine ou du Bois-de-Boulogne. Elle n'est pas non plus le privilège de ces chanteuses pop américaines qui charment les jeunes filles à coups de string, de seins refaits, de scandales. Elle n'est pas non plus le monopole de l'industrie pornographique sous toutes ses formes. Elle n'est même pas la propriété d'Elvis Gratton lui-même! Sous les quelques vêtements de la prostituée ou de la chanteuse, dans les films de fesses et une certaine industrie cinématographique, il y a l'argent, le business, et parfois la misère humaine. Mais là n'est pas l'essence de mon propos. Les projecteurs surexposant ces formes de vulgarité laissent dans la pénombre les autres manières d'être vulgaires, celles qui usent le quotidien et dont voici quelques exemples....
Le nouveau riche -typiquement 19è siècle et dont on retrouve encore des exemplaires au 21è - qui accumule les oeuvres d'art, les vases en verre de murano, les bouteilles millésimées... mais qui ne s'y connaît nullement en art ou en vins. Cet être ne vit que pour accumuler : son appartement - qu'il perçoit comme un haut-lieu du raffinement contemporain- est pour un regard le moindrement averti...un bordel artistique dénudé de toute beauté. Le capital $ règne. Le goût, jamais stimulé, s'est poussé. La beauté s'éclipe. Nos yeux meurtris se ferment.
Chacun fait comme il veut chez-soi, mais le nouveau riche, ne se contente pas seulement de traumatiser votre nerf optique, il joint l'horreur à l'insupportable en vous causant de ses achats, de ses dernières lectures, du concert classique auquel il a assisté et où les places étaient 100$ chacunes, ma très chère. Parce que pour ces personnes, la valeur artistique se calcule en dollars. Leurs loisirs ne sont pas orientés par leurs intérêts, mais par ce qu'il faut ab-so-lu-ment avoir lu, entendu - ils écoutent rarement-, vu, mais surtout ab-so-lu-ment avoir aimé. S'ils se contentaient de se bullshitter entre eux, les nouveaux riches nous laisseraient de glace. L'intérêt est d'exposer le tout, sans la volonté de vous initier à une forme d'art ou à l'oenologie. Il n'est pas ludique, il est exhibitionniste (ou vide, mais ça c'est un autre débat!)
Une des phrases préférées de cet être est " tu sais, c'est très classe" ou " c'est très tendance"... Il est très classe de boire tel vin ou de manger du caviar.. mais, le nouveau riche ne connaîtra pas nécessairement les règles de base de la convivialité et de la chaleur humaine. Il est souvent désagréable de manger chez-lui...mais aussi, de passer du temps avec lui tout court. À éviter.
La dame patronesse ou le Gandhi à rabais est un autre illustre personnage de cette galerie des horreurs. Il va aider, donner un coup de main, pour mieux faire étalage ensuite de sa bonté, de sa grandeur, de sa générosité. Vous devrez vous confondre en infinis mercis et il ne sera jamais satisfait de la reconnaissance obtenue. C'est le genre à soumettre lui-même son nom aux programmes de récompenses des municipalités ou de la Gourverneure Générale pour ses actes héroïques. Tiens, ça me fait penser à cette chanson de Brel, la dame patronesse :
Pour faire une bonne dame patronnesse
Tricotez tout en couleur caca d'oie
Ce qui permet le dimanche à la grand-messe
Tricotez tout en couleur caca d'oie
Ce qui permet le dimanche à la grand-messe
De reconnaître ses pauvres à soi
Si vous êtes une étudiante de longue date cumulant les Prêts & bourses et les fins de mois difficiles - aucun vécu ici...- , la dame patronesse peut prendre la forme d'une amie qui vous lancera des trucs niaiseux comme : "Viens, j'te paye un subway. ca me fait plaisir. Tu sais, moi aussi quand j'étais étudiante..." Évidemment, vous refuserez car vous n'aurez rien demandé et que ce genre d'offre peut vous amener une indigestion de principes vraiment aigue. Si vous n'êtes pas étudiant, elle peut aussi prendre la forme d'un coup de pouce professionnel qu'un "ami/collègue" vous donnera. Soyez prudents, vous pouvez le payez au centuple! Certaines oreilles, et peut-être les vôtres, sont très sensibles aux litanies : " Tu étais bien content en 1990 quand j'ai parlé à MonsieurX pour que tu entres dans l'entreprise". En résumé, soyez vigilants : la dame patronesse ou le Gandhi version Dollorama sont des plaies d'Égypte que vous risquez de croiser .. et comme le meurtre n'est pas encore légal...
Pire, le nouveau riche, le gandhi ou la dame patronesse, seront les premiers à trouvers pervers ou vulgaires une jeune femme sexy qui assume sainement sa sexualité. Ils s'empresseront de trouver malsaines des relations simples. Leur jugement tombe sous un couperet, ils vous classent, vous range dans un petit casier (ils aiment bien les espaces petits et très définis... sauf pour leur logis et leur vie ostentatoire) et répandent leur marde (euh.. jugement!) à qui veut bien l'entendre. Ce n'est pas grave, car au final, parce qu'ils refusent une partie du mouvement intrinsèque de la vie, ce sont eux les pognés!
Dans le moment, ce sont les principaux caractères qui me viennent à l'esprit. Mon avis n'est certes pas nuancé, mais je plaide outre le fait d'être à boutte, qu'à la fin de ce billet, il est 2h20 am. N'hésitez pas à me soumettre d'autres personnages si le coeur vous en dit!
Si vous êtes une étudiante de longue date cumulant les Prêts & bourses et les fins de mois difficiles - aucun vécu ici...- , la dame patronesse peut prendre la forme d'une amie qui vous lancera des trucs niaiseux comme : "Viens, j'te paye un subway. ca me fait plaisir. Tu sais, moi aussi quand j'étais étudiante..." Évidemment, vous refuserez car vous n'aurez rien demandé et que ce genre d'offre peut vous amener une indigestion de principes vraiment aigue. Si vous n'êtes pas étudiant, elle peut aussi prendre la forme d'un coup de pouce professionnel qu'un "ami/collègue" vous donnera. Soyez prudents, vous pouvez le payez au centuple! Certaines oreilles, et peut-être les vôtres, sont très sensibles aux litanies : " Tu étais bien content en 1990 quand j'ai parlé à MonsieurX pour que tu entres dans l'entreprise". En résumé, soyez vigilants : la dame patronesse ou le Gandhi version Dollorama sont des plaies d'Égypte que vous risquez de croiser .. et comme le meurtre n'est pas encore légal...
Pire, le nouveau riche, le gandhi ou la dame patronesse, seront les premiers à trouvers pervers ou vulgaires une jeune femme sexy qui assume sainement sa sexualité. Ils s'empresseront de trouver malsaines des relations simples. Leur jugement tombe sous un couperet, ils vous classent, vous range dans un petit casier (ils aiment bien les espaces petits et très définis... sauf pour leur logis et leur vie ostentatoire) et répandent leur marde (euh.. jugement!) à qui veut bien l'entendre. Ce n'est pas grave, car au final, parce qu'ils refusent une partie du mouvement intrinsèque de la vie, ce sont eux les pognés!
Dans le moment, ce sont les principaux caractères qui me viennent à l'esprit. Mon avis n'est certes pas nuancé, mais je plaide outre le fait d'être à boutte, qu'à la fin de ce billet, il est 2h20 am. N'hésitez pas à me soumettre d'autres personnages si le coeur vous en dit!
6 commentaires:
On est intense mademoiselle Poussière d'étoiles. Je ne peux qu'abonder dans le même sens.
N'ayant pas été confrontée à ce genre de personnages récemment, les autres exemples ne me viennent pas en tête. Par contre, je sais qu'ils sont nombreux.
Je reviendrai.
Beau billet, mais je trouve qu'en étayant davantage ton argumentation (lien entre la vulgarité et tes personnages), ce serait une pièce d'anthologie!
Ces nouveaux riches dont tu parles sont ceux à qui ont adresse les livres du type Les 1001 disques à avoir dans sa discographie, Les 1001 livres à avoir dans sa bibliothèque, Les 1001 films à avoir vu, etc.
Humm, tu te défoules ma belle Poussière d'étoiles! J'espère que ça t'aura permis de souffler un peu ;)
Ceci dit, j'abonde dans ton sens et je dois dire que je trouve que le commentaire de Safwan est un ajout délicieux à ta pensée...
J'adore!
(Normalement, j'aurais un tas de choses à rajouter sur le sujet mais au moment où je te laisse ces quelques lignes, mon raisonnement est un peu affecté par le vin... lolll)
Safwan: j'ai reçu ces trois livres en cadeaux. Que dois-je en penser?
@Professeur masqué: HA HA HA C'est pas vrai??? Bah, ça peut toujours être utile pour faire de nouvelles découvertes. Dans ces 1001 livres, il y en a sûrement qui valent le coup et que tu n'as pas encore lu... Sinon, je trouve ça très très très drôle! *rires*
Je n'arrive pas vraiment à transformer mon idée en personnage aussi drôle (dans le genre humour noir) et criant de vérité que le sont les tiens, mais les gens que je trouve les plus vulgaires sont ceux qui affichent constamment du mépris, mépris des autres, mais aussi de leur propre culture, de la société dans laquelle ils vivent, de leur langue, etc. Ce sont souvent ceux-là qui chialent, mais ne font jamais rien...
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