11 octobre 2007

Think positive

Ce matin, je suis réveillée par le téléphone.

- Bonjour Poussière?

- moi éclaircissant ma voix le plus subtilement possible pour ne pas montrer à la personne que je dormais encore ce qui me ferait me sentir paresseuse... sans riason car il n'est pas si tard. : oui!

- Ici Mme X de l'Université. On a un chèque de 300$ a vous donner parce que ca a été retenu par erreur sur votre paye.

- Ben euh, c'est que je n'ai pas de paye dans le moment.

- Mais il vous arrive de travailler à l'univ?

- oui

- Alors venez chercher le chèque.

Viens un moment dans ta vie, où tu ne t'obstines plus. Il y a une erreur administrative. Elle me profite. Ça ne fait pas de mal à personne. Amenez les bidoux!!!

En après-midi je vais chercher le dit chèque. Je fais de sages projets de ce que je vais en faire.
Je pavoise. Je ne m'en cache même pas. Effrontément je suis heureuse que les comptables se soient trompés...

... malheureusement, ça travaille ce monde-là...

Dring! Dring!

- bonjour Poussière c'est madame X... as-tu encore le chèque en ta possession?

- oui.

- peux tu le ramener il y a un problème, on doit se concentrer encore sur ton dossier..

- ok...

J'y retourne sur le champ. La secrétaire me demande de patienter. Je ne suis pas heureuse. Je ne suis donc pas patiente. Mais il est important de toujours trouver le moyen de se moyenner une parcelle de joie...

La secrétaire : " Ouin, c'est pas drôle! Tsé elle te dit, "bon magasinage" et là elle te retire les fonds"

Poussière la pince sans rire :
- C'est sûr, j'y voyais tellement mon manteau d'hiver dans ce chèque... Mais bon, ça l'air que je n'aurai pas le choix d'aller vendre des allumettes au coin des rues en portant mon manteau de vla 4 ans...

La dame pas payée pour saisir l'humour...
- Euh...

Moi, qui se dit que tant qu'à y être aussi bien se gâter...(et comme elle ne travaille pas vraiment, je ne me sens pas coupable de la déranger)
- En tout cas, j'espère qu'on va me dédommager pour mon gaz... et mon temps... Je mérite, à mon sens, la moitié du chèque.

Mal à l'aise comme si elle voyait débarquer mes avocats avec des injonctions...
- Euh... ben euh... j'ai des bonbons à la cerise et au citron

- Non merci. J'ai une gomme. Et je n'ai plus huit ans on ne peut plus m'acheter avec des bonbons.

Je fais un large sourire... Elle comprend ENFIN que je déconne...

Ah seigneur... ce sera peut-être une future collègue de la fonction publiiiiiiique

Finalement, la dame de la comptabilité est sortie et comme elle était sincèrement désolée...son regard était franc. Je ne l'ai pas taquinée.

J'ai peut-etre pu le 300$ mais j'ai eu du plaisir pour au moins.. euh... disons 10$.
Je n'ai pas tout perdu.

6 commentaires:

Clépétar a dit…

Du plaisir pour 10$, c'est quand même pas pire!

C'est drôle, tu n'as pas le même nom lors du premier appel téléphonique que dans le deuxième... ;)

Marie-Piou a dit…

J'Ai arrangé le tout.

Je te jure, que j'ai l'tour de rester incognito , hein!

A.B. a dit…

Ah! l'UQÀM. Son déficit est tellement prévisible avec des anecdotes comme la tienne. Imagine le nombre de chèques/pas-chèques qui ont été émis. Ouf!

10$ de fun. Ouin. Je te trouve pas mal "hot" de prendre ça du bon côté comme ça! Moi, j'aurais explosé à un moment ou un autre.

Marie-Piou a dit…

Bien au départ, je savais qu'il s'agissait d'une erreur.. Ce n'est pas comme si cet argent m'était dû

ça aide à rester zen

Clépétar a dit…

Je ne sais pas pkoi on est tjrs gêné de se faire «pogner couché»...

A.B. a dit…

@ Poussière d'étoiles: ouin, tu as bien raison ;o)