8 octobre 2007

Paradoxes

* Ce texte contient des impressions, descriptions, propos, pouvant s'apperenter à de la mauvaise foi pour certains. Pourtnt, ça vient de mon fond pour parodier l'autre. Nous préférions vous en avertir*

La fonction publique québécoise vient de terminer une ronde de recrutement étudiant. Demain, la fonction publique fédérale en termine une aussi. Si j'ai accepté de m'inscrire aux examens de la fonction publique du Québec, je n'ai pas soumis ma candidature au niveau fédéral.

Au moment de faire mon inscription je me suis dit que ce n'était qu'un examen, que je n'allais peut-être pas le passer de toute façon et que c'était surtout une sécurité. Je ne sais pas ce que je veux pas faire dans la vie, mais le fonctionnariat est mon issue de secours... juste avant de devenir vendeuse de vêtements ou faiseuse de pétates frites.

Il y a quelques minutes, sur msn, mon amie est venue m'annoncer fièrement qu'elle venait de postuler à son premier emploi dans la fonction publique fédérale. Elle en mouillait presque sa culotte. Une vague de mépris est soudainement montée en moi.

Oui. Je méprise les fonctionnaires. Comprenez-moi bien, pas tous. Je pense surtout aux ronds de cuir. Par exemple, les profs, même s'ils sont des employés de l'État, ne sont pas considérés comme étant des fonctionnaire par ma petite personne. Pourquoi? Tout d'abord, ils ne se pognent pas le beigne assez longtemps pour modeler leur chaise à leur derrière (d'autant plus que le jour où les chaises de profs ne seront plus en bois ou en plastique, ils pourront peut-être tenter de les modeler... mais encore là... seuls les plus lâches y parviendront) Ensuite, parce qu'il y a , pour le peu que j'en sais, dans le métier une dose de créativité et de personnalisation du travail. Le prof travaille avec tout ce qu'il est.

Le rond de cuir, quant à lui, travaille à l'abri dans son bureau, idéalement situé au 15 è étage d'un building question qu'il ait une vue imprenable pour inspirer ses décisions basées sur des rapport d'enquête ou de whatever quoi, au lieu d'aller se mêler au monde et voir comment la vie se vie sur le terrain. Il gère des dossiers.

Si je vous plonge dans mon imaginaire, l'aspirant fonctionnaire est une jeune adulte à la conformité exaltée et exaltante : être pareil(le) aux autres en tous points est pour lui une source de plaisir. Il est prêt à délaisser sa couleur personnelle pour se fondre dans les bleus marins, les beiges et les bruns de la masse des bons travailleurs de notre gouvernement, de son administration. Ils prôneront des valeurs écologiques - c'est tellement bien vu- mais tueront des forêts entières en paperasse et en post-it qu'ils négligeront peut-être de recycler.

Le portrait est sombre. Mais il me semble qu'être fonctionnaire, c'est un long suicide qui étiole la vie sur plusieurs années avec pension ... si on toffe jusque là.

Malgré tout, oui, j'irai soumettre mes neurones à l'examen de la fonction publique québécoise. Parce que je ne sais pas ce que je veux faire dans la vie, parce que ça ne coûte rien d'essayer, parce qu'il est hors de question que je commence un nouveau bacc l'automne prochain et que... je crainds d'être vendeuse... Comme ça, si je termine vendeuse, j'aurai au moins tout fait en mon pouvoir...

P.S. Je n'ai rien contre les vendeuses, c'est juste qu'après plusieurs années à l'université, on aspire à autre chose.

Demain, une splendide révélation sur la fonction publique de notre province : je vous dirai pourquoi ça tourne tellement carré des grands bouts!

2 commentaires:

Clépétar a dit…

Chère Poussière d'étoiles,

Je suis moi-même une aspirante finissante à la maîtrise. Je suis moi-même en quête de ce que je ferai de ma peau. Par contre, à défaut de vendeuse, moi, c'est associée chez Wal-Mart mon plan Z.

Je me suis moi-même inscrite au recrutement de la fonction publique québécoise. J'essaie d'ailleurs de me dealer une date de passation d'examens...

Je partage à 100% vos impressions sur le «modèle fonction publique» et moi non plus je ne considère pas les profs comme faisant partie de ce modèle.

Je tenais à vous partager ce soutien, vous qui craigniez des pierres, je vous envoie des fleurs!

Bien à vous,

Clépétar

A.B. a dit…

Je ne me considère évidemment pas comme une fonctionnaire et les raisons que tu énonces en ce sens expliquent très bien pourquoi.
Ma cousine, que j'excècre, a comme aspiration, tiens-toi bien à ton clavier, de travailler... pour... la... fontion publique. Elle a fait tous ces tests dont parle ton billet. Les a réussis. N'a cependant été retenue pour aucun poste de fonctionnaire en puissance (sans expérience, elle applique systématiquement sur des postes de cadres...mouahahah!). Elle travaille maintenant chez Telus, ce qui est, pour moi, une forme de fonctionnariat. Beurk. Je préfère vendeuse pour l'avoir essayé. Le hic, c'est le salaire et l'absence d'avantages sociaux ;oP