Daniel m'attendait impatiemment. Il était nerveux, inquiet.. "si elle ne voulait pas? si elle ne m'aimait pas?" Je sonne. Vif, il accourt. Sans que j'aie le temps de dire "bonjour", mon manteau vole sur une patère, mon sac à main va le rejoindre et mon sac d'école atterrit à côté d'une table, où il a préalablement préparé une pile de feuilles et un stylo à mon attention.
Daniel est professeur d'histoire. En fait, il était professeur puisqu'un ACV - dont il garde peu de séquelles- le contraint de mettre un terme à sa carrière prématurément. Alors que je m'installe, il m'observe du coin de l'oeil. Je le sens, je le sais : je tâche de rester naturelle. Son regard n'est pas lourd ou incisif, il traduit surtout toute l'inquiétude qui l'habite. Il lui faut se faire à l'idée d'abandonner ses élèves aux 2/3 du parcours... Cette fille sera-t-elle digne d'eux? Acceptera-t-elle de poursuivre les projets un peu farfelus qu'il leur a proposé? Voudra-t-elle accepter de travailler avec son matériel? Bref, voudra-t-elle de lui?
Toutes ses questions constituent le sous-texte de notre rencontre qui durera 3 heures. Trois heures d'explications sur sa manière de travailler, sur ses outils , sur ses élèves, sur ses projets, sur ses douces lubies... D'entrée de jeu, je sens bien qu'il met littéralement ses trippes sur la table : l'enseignement est sa grande passion, sa vie. Cet être me charme avec sa belle intensité. Tout naturellement, j'accepte la collaboration qu'il me demande à mi-mots... Ses ailes se déploient enfin : il est soulagé.. Ses protégés sont entre des mains amies.
C'est ainsi que je me retrouve à charger le coffre de ma voiture de chocolats, de bonbons , de médailles : de récompenses de toutes sortes qu'il me faudra répartir selon des critères très élaborés - dignes des Jeux Olympiques- afin que tout soit juste...
Alors que la valise est pleine des prix des élèves, que mes bras sont chargés de dossiers, Daniel et moi nous faisons la bise et nous sourions, le coeur léger.
Oui, vendredi j'ai rencontré un ange.
Daniel est professeur d'histoire. En fait, il était professeur puisqu'un ACV - dont il garde peu de séquelles- le contraint de mettre un terme à sa carrière prématurément. Alors que je m'installe, il m'observe du coin de l'oeil. Je le sens, je le sais : je tâche de rester naturelle. Son regard n'est pas lourd ou incisif, il traduit surtout toute l'inquiétude qui l'habite. Il lui faut se faire à l'idée d'abandonner ses élèves aux 2/3 du parcours... Cette fille sera-t-elle digne d'eux? Acceptera-t-elle de poursuivre les projets un peu farfelus qu'il leur a proposé? Voudra-t-elle accepter de travailler avec son matériel? Bref, voudra-t-elle de lui?
Toutes ses questions constituent le sous-texte de notre rencontre qui durera 3 heures. Trois heures d'explications sur sa manière de travailler, sur ses outils , sur ses élèves, sur ses projets, sur ses douces lubies... D'entrée de jeu, je sens bien qu'il met littéralement ses trippes sur la table : l'enseignement est sa grande passion, sa vie. Cet être me charme avec sa belle intensité. Tout naturellement, j'accepte la collaboration qu'il me demande à mi-mots... Ses ailes se déploient enfin : il est soulagé.. Ses protégés sont entre des mains amies.
C'est ainsi que je me retrouve à charger le coffre de ma voiture de chocolats, de bonbons , de médailles : de récompenses de toutes sortes qu'il me faudra répartir selon des critères très élaborés - dignes des Jeux Olympiques- afin que tout soit juste...
Alors que la valise est pleine des prix des élèves, que mes bras sont chargés de dossiers, Daniel et moi nous faisons la bise et nous sourions, le coeur léger.
Oui, vendredi j'ai rencontré un ange.
1 commentaire:
Mon dieu va tu faire un espèce de rallye olympique pour les étudiants capable de nommer l'année de création du Canada ?J'ai hâte d'avoir ma classe à moi aussiiiii ! Bonne Chance !
Enregistrer un commentaire