13 janvier 2009

Pathos et perte de dignité par une belle matinée... (non, j'ai pas d'idée de titres BAON)

J'avais stressée une grande partie de la soirée. Évidemment, je n'ai rencontré Morphée que vers 1 hres. Réveil 6h30. État de la situation : jeune femme fonctionnant au radar, douche, déjeuner. Fuck pas de pain. Pas de cérérales. Avale un restant de joyeuses bines. Yeurk. Démarre la voiture. Arrêt à la station-service. Grommelle un peu. Pour la forme.

Manque cruellement de lave-glace sur l'autoroute. La " gadoue" revolant dans mon pare-brise à chaque fois qu'un sympathique luron me dépasse m'aveugle. J'arrête. Cherche l'ouverture du capot. Ne trouve évidemment pas! (C'est la passe nunuche de l'aventure). Saisis le galon de liquide, en lance dans la vitre, actionne les essuis-tout. Everything is suddlenly tiguidou my minou. Je vois la route un bon... ouf.. 10 min. MAXIMUM. Arrête de nouveau. Répète les opérations. Je recommence une troisième fois. Arrivée à destination.

Youppi! Un stationnement près de la porte est libre. Je me "garroche" là, comme je me suis rarement garrochée quelque part, car si j'avais de l'avance... je n'en avais plus : elle avait été pathétiquement étalée dans mon pare-brise.

L'avant-midi se déroule bien : rencontre des collègues, cours d'un bureau à l'autre pour régulariser ma situation dans le collège (avoir un courriel, la boîte-vocale, les clés)...

Mes cernes trahissent mon profond désir de me pousser chez-moi, de manger et de faire un tit-dodo. Le blablabla terminé, je quitte la fleur aux dents (toujours " plugger " une toune de Jo Dassin, ça met un accent dramatique indéniable).

De loin, je le vois. Si petit. Si présent : un fucking ticket de parking! Moi qui achevais de rembourser mon solde Visa.. je retourne me mettre dans le trouble. * danse de la joie *
Grommelle beaucoup. Avec raison.

Mais, je ne me laisse pas démolir et entreprend de régler mon problème de fenêtre! Après quelques minutes de recherches infructueuses et ne voyant pas un païen dans le secteur je cherche un garage. Je trouve. Descend de mon véhicule. Prends mon plus charmant sourire, mes petits yeux adorables de fille naïve et demande à un passant :

- Ça vous dirait de faire une bonne action?
- Ça dépend quoi
- M'aider à remplir mon réservoir de lave-glace.

Au lieu de rire de moi, le monsieur tout fier d'être utile à la société m'éduqua un bon 10 minutes sur le capot, comment l'ouvrir, le fermer et sur l'importance du lave-glace.

J'ai perdu quelques miettes de dignité... mais maintenant je sais!

Me v'là de retour, et ce texte étant écrit, je n'ai qu'une seule envie : m'étendre sur l'asphalte et me laisser mourir. (termine son texte en citant Plamondon est un gage de pathos..qui convient parfaitement, me semble-t-il, à mon avant-midi!)

6 commentaires:

Hortensia a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Hortensia a dit…

Quelle belle conteuse mélo-dramatique tu fais! Le vers de Plamondon fait toujours son effet! Y'a pas à dire!

Par contre, je te trouve avare de détails sur ta première journée. Je veux savoir comment tu as été accueillie par tes collègues? quelle est ta première impression de ton département? Allez, raconte!

Anonyme a dit…

Quand on va gazer, on prend toujours une station qui n'est pas self-serve. C'est le prix. On demande toujours de vérifier le niveau du lave-glace et on en fait rajouter quand il y en a moins que la moitié...

Excusez le ton doctoral...

Marie-Piou a dit…

@ Hortensia : L'accueil des collègues est sympathique. Comme je ne donne qu'un cours à cet endroit, c'est plutôt "relax". J'ai eu mes listes d'élèves et j'en ai très peu : ça me fait plaisir. De plus, on m'a trouvé un covoitureur pour aller au Pavillon éloigné : good. C'est un petit collège, alors tout le monde se connaît. Je sens que je pourrai m'y plaire!

@ Garamond : même mon père ne me parle pas ainsi! haha!

Je pensais qu'on demandait au pompiste de surveiller le niveau de l'huile... pas celui du lave-glace. Ya un " censeur " pour ça dans la voiture... c'était à moi de remplir avant!

La belle Lurette a dit…

Très drôle la passe du lave-glace! On se sent tu nunuche quand même! Tu me rappelle la fois où ma meilleure amie et moi-même sommes sorties sur le balcon en quête d'un bon samaritain qui pourrait venir écraser l'araignée (énoooorme je le jure) qui rôdait sur mes murs. On était quand même mal à l'aise (d'avoir l'air aussi épaisse), mais le monsieur a pris ça très au sérieux et il nous a sauvé tout en nous laissant notre dignité!

Marie-Piou a dit…

Hahaha!

Ça aurait pu m'arriver aussi! Quoique je suis du genre - et c'est vécu - à isoler la bibitte sous verre (ou plat tupperware) jusqu'à ce qu'elle manque d'air ou que qq'un de pas pissou entre chez moi et l'écrapoutisse.

Mais bon, cet homme, je l'ai fait ce sentir utile... et je suis fière d'avoir ainsi rentabilisée ma nunucherie!